• Comparatifs fonction publique / privé ...

    En attendant de connaître les divers primes Bizarres, ou anormales octroyées à nos fonctionnaires, voici une rétrospective prise sur le Figaro qui retrace les principales exceptions les plus avantageuse faites au bénéfice de cette « caste »

    Les primes restant très bien cachées au public, même sur internet il est pratiquement impossible d'en trouver des traces.

    Une anomalie de transparence publique, (aurait-ils quelque chose à cacher).

    La Fondation iFrap a passé en revue pour Le Figaro Magazine les grandes différences entre la fonction publique et le secteur privé. 

    La comparaison est sans appel.

    « En France, plus d'un actif sur cinq travaille dans la fonction publique: pour l'État (2,4 millions d'entre eux), les collectivités locales (1,8 million), les hôpitaux (1,1 million) mais aussi pour les organismes divers d'administration centrale (Odac), qui regroupent des structures aussi variées que le CNRS, l'Opéra de Paris, Météo France, etc. Soit au total, plus de 5,3 millions de personnes. La grande majorité de ces agents bénéficie d'un statut hors norme par rapport au secteur privé avec une kyrielle d'avantages sociaux, parfois peu connus. Tous les pays développés confrontés dans le passé à l'exigence de diminuer leur train de vie, comme le Canada et la Suède, ont non seulement diminué le nombre de fonctionnaires mais aussi réformé leur statut. La France peut-elle y échapper? En sept points, détaillés par la Fondation iFrap *,

     

    voici pourquoi une telle révision est nécessaire. »



    Statut.

    C'est la protection maximale. Quelque 80% des agents des trois grandes fonctions publiques ont le statut de fonctionnaire à vie. Les cas de licenciements - même pour faute grave - sont extrêmement rares (seul chiffre connu: 52 en 2002). Lorsqu'un service ferme, les agents sont automatiquement reclassés: il n'y a pas de «licenciement économique». Cependant, 16,5% des agents (875.000 personnes) sont non titulaires. Ils bénéficient d'un CDD ou d'un CDI de droit public ou sont vacataires. Les contrats précaires peuvent être de trois ans renouvelables une fois, soit six ans maximum, alors qu'on ne peut dépasser dix-huit mois dans le privé.

    Rémunérations.

    Contrairement à certaines idées reçues, les salaires sont globalement plus élevés dans le public que dans le privé. Seule exception, la fonction publique territoriale, où le salaire moyen est en dessous de ceux du privé en raison de la moindre qualification des agents. Par rapport au privé, l'État et l'hôpital font travailler un plus grand nombre de cadres diplômés (enseignants, chercheurs, praticiens hospitaliers...), ce qui relève les statistiques. Notons au passage que le cliché d'une fonction publique qui ne sait pas garder ses cerveaux est mis à mal. D'autant que dans le haut de l'échelle, où la fonction publique est moins rémunératrice que le privé, l'écart est très faible (52 euros net par mois en défaveur des cadres publics hors enseignants), selon les chiffres de la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP). En outre, les salaires du public augmentent en moyenne plus vite que ceux du privé. Selon les chiffres de Bercy, ils ont progressé de 3,7% par an en moyenne en euros courants entre 1995 et 2008, contre 2% pour le privé.

    Temps de travail.

    C'est Eurostat qui le dit: on travaille moins dans le public que dans le privé (37 heures hebdomadaires contre 38,5). Facteur aggravant, l'écart s'est creusé depuis 2009: + 20 minutes par semaine. Non seulement parce que les salariés du privé ont été plus sollicités, mais aussi parce que le temps de travail des personnels du secteur public a reculé.

    Absentéisme.

    L'absentéisme, c'est-à-dire les arrêts maladie, est de 2 à 4 jours plus élevé dans la fonction publique que dans le privé. Pas tant au sein de l'Etat, où il est quasiment le même (8 jours par an) et a diminué de 1 jour en six ans, que dans la fonction publique territoriale, où il bat des records! Selon la Direction générale des collectivités locales (DGCL), il est de 22,3 jours par an pour les titulaires. Pis, l'absentéisme s'est accru de 1,5 jour depuis 2001. Officiellement, cette dérive s'expliquerait par l'âge moyen élevé des agents, souvent malades... Une explication peu convaincante eu égard à la très faible différence entre le poids des plus de 50 ans dans la fonction publique d'Etat (32,3% fin 2009) et dans la territoriale (32,6%). C'est même l'inverse quand on prend les plus de 55 ans: 16,9% et 15,4%. Il faut plutôt voir dans cet absentéisme local élevé le résultat d'une absence de gestion - et donc de contrôle - des arrêts maladie par les collectivités, alors que l'État, lui, a commencé à prendre la question au sérieux .

    Aides familiales.

    En France, toutes les familles reçoivent, quels que soient leurs revenus et statut, des allocations familiales en fonction du nombre d'enfants du foyer à partir du 2e enfant. En plus de ces allocations, les agents payés par l'Etat - fonctionnaires et non-titulaires - perçoivent un «supplément familial de traitement» en fonction du nombre d'enfants à charge, et ce, dès le premier enfant. Cerise sur le gâteau: il est en partie proportionnel au traitement! Même plafonné (281,57€/mois pour 3 enfants), ce mécanisme avantage indubitablement les hautes rémunérations de la fonction publique... Coût du dispositif: 1,3 milliard d'euros, selon la Cour des comptes, qui a demandé à plusieurs reprises que le dispositif soit, au minimum, recalibré.De surcroît, les agents de l'État bénéficient de chèques emploi service universels (Cesu) préfinancés par leur employeur (l'Etat) pour financer la garde de leurs enfants jusqu'à l'âge de six ans. Cette aide peut atteindre 655€ par an et par enfant au maximum. Les agents hospitaliers en bénéficient également. A l'automne dernier, entre deux salves de hausses d'impôts, le gouvernement Fillon a revalorisé cette aide de près de 9 % avec effet rétroactif au 1er janvier 2011.

    Logement.

    L'État loge une partie de ses agents dont la présence sur le lieu de travail est indispensable (127.400 logements gratuits) ou utile (9000 à loyer modeste). Là où le bât blesse, c'est que l'État défiscalise largement cet avantage en nature lorsqu'il est réintroduit dans le revenu imposable des agents. Bref, c'est fromage ET dessert! En outre, la sphère publique est surreprésentée dans les logements sociaux réservés: elle occupe 15% du parc HLM par le biais des contingents communaux, réserve préfectorale et autres mécanismes. A côté, le privé - qui emploie les trois quarts des actifs - n'a que 20% du parc qui lui sont «réservés» par le biais du 1% logement. (Le reste est attribué aux éligibles de droit commun sur liste d'attente.)

    Retraite.

    Le régime des fonctionnaires est plus avantageux que celui du privé dans son mode de calcul: 6 derniers mois pris en compte, par opposition aux 25 meilleures années dans le privé. Réversion en cas de veuvage sans conditions de ressources, etc. En 2010, pour payer les retraites de ses fonctionnaires, l'Etat a versé 28 milliards d'euros, soit, comme employeur, un taux de cotisation de 62,14%. En comparaison, dans le secteur privé, ce taux employeur n'est que de 15%. Un écart qui mesure concrètement les avantages dont bénéficient les agents publics titulaires mais qui, pour Bercy, s'explique notamment par l'assiette de cotisations plus faible (elle ne comprend pas les primes).


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